Le thème de ce workshop de début d'année était le réseau. Nous formions un groupe de six personnes et, pendant une semaine, nous nous sommes fait passer pour un collectif de designers graphiques au service de scientifiques, dédié à la vulgarisation de l'image des bactéries : "Les Bactériographes".
La première étape consistait à discuter en groupe de ce sujet, de ce qu’il nous évoquait, etc., afin de choisir un angle d’approche. Parmi les idées évoquées — internet, métro, blob, expansion… —, nous avons finalement opté pour le métro. Nous sommes partis de l’idée que le métro constitue un réseau en lui-même : un lieu de rencontres où l’on peut observer et cartographier les endroits les plus fréquentés, ceux où les échanges sont les plus propices. Cela nous permettait également d’aborder la présence des bactéries dans le métro et de montrer qu’elles aussi forment un système de réseau.
Nous avons beaucoup expérimenté avant de nous lancer dans la réalisation concrètes des livrable.
Notre objectif ? Mettre en lumière le réseau bactérien au sein d'un réseau ferroviaire emblématique : le métro parisien. Changer la perception des bactéries à travers des créations visuelles captivantes, suscitant la curiosité plutôt que la peur.
  1er livrable : fanzine 
À distribuer aux passants dans l’idée d’informer et de changer la perception stigmatisée des bactéries grâce à une vulgarisation accessible. Nous avons opté pour une direction artistique aux tons pastel afin d’adoucir l’image des bactéries. Les photos utilisées ont toutes été prises lors d’une expédition dans le métro, puis certaines ont été tramées, à l’image des grandes publicités du métro qui le sont également. Ce procédé évoque aussi un réseau bactérien par la multitude de petits points qui le composent.
Le choix de la typographie a également été soigneusement réfléchi. Après plusieurs expérimentations visant à créer nous-mêmes une typographie et à donner vie à nos lettres, nous avons finalement trouvé une typographie existante qui correspondait parfaitement à nos attentes. Les lettres semblent grouiller, à la manière de véritables petites bactéries.
   Carte (dans le fanzine)
—>Nous avons créé un lien visuel et artistique entre le réseau du métro, les trajectoires humaines (représentées par des tracés colorés) et les bactéries grâce à une superposition de plans réalisés à la main. Pour cela, nous avons placé des feuilles de calque sur la carte du métro et demandé aux participants de dessiner leurs trajets. Nous avons reproduit cette démarche avec des photos de métro, en demandant aux participants d’indiquer, selon eux, où se trouvaient les bactéries. Ces feuilles ont ensuite été scanners et superposées sur la carte du métro, donnant naissance à une composition purement artistique.
2eme livrable : stickers
Cette création mêle légèreté et originalité, en combinant dessin, graphisme et un soupçon d’imagination scientifique. L’objectif ? Faire sourire et inviter à collectionner ces microbes rigolos, sans risque de contamination… Nous nous sommes inspirés de l’image du célèbre lapin rose du métro pour créer la mascotte de notre "produit".
  3eme livrable :  édition récapitulative des recherches 
scénographie : Pour présenter nos livrables, nous avons imaginé une scénographie immersive inspirée du métro et des bactéries. Nous avons découpé nos dessins de bactéries et les avons disposés un peu partout dans l’espace, comme si elles envahissaient le lieu. Certaines montent sur les gouttières, d’autres se dispersent dans toutes les directions, créant l’impression d’un grouillement vivant et chaotique. Cette mise en scène traduit l’idée d’une prolifération désordonnée, rappelant la manière dont les bactéries se multiplient et colonisent leur environnement, tout en plongeant le spectateur dans une ambiance à la fois urbaine et organique​​​​​​​

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